Arrivée de notre nouveau vicaire, Père Adalbert Bilaï Ambémé.

Mon parcours de vie . Je suis né le 24 avril 1969 à Dschang au Cameroun. Je suis le 3ème d’une fratrie de 5 garçons. Mon père, militaire de carrière, dont j’étais très proche, est décédé brutalement en 1987. Il m’a fallu interrompre ma scolarité pour travailler aux champs et subvenir aux besoins de ma famille, mon père m’ayant confié la charge de veiller sur elle.

J’ai assumé ce rôle pendant 3 ans puis je suis tombé gravement malade. Hospitalisé en soins intensifs puis palliatifs sans espoir de guérison. J’aspirai à décéder rapidement pour ne pas être un poids pour mes proches. A l’étonnement des médecins de l’hôpital je me suis rétabli. Le médecin a attribué cette guérison au Seigneur. A 21 ans, plein de reconnaissance, j’ai demandé au Seigneur ce que je pouvais faire pour lui. La question de ma vocation s’est alors posée. Beaucoup d’obstacles se présentaient : mon petit niveau scolaire (Brevet), ma famille à charge.

J’ai obtenu un poste d’enseignant en CE1 dans l’école catholique locale, cela m’a permis de continuer à aider mes proches.

La question de ma vocation me taraudait. Une petite voix intérieure me disait de rencontrer une sœur enseignante, Annie, et de lui demander conseil. J’avais besoin de faire le point. Elle m’a proposé de prier régulièrement avec les sœurs de sa communauté et de poursuivre ma vocation. Je suis très reconnaissant à Annie de m’avoir guidé et encouragé à reprendre mes études pour passer le Bac. Sa famille a pris en charge ma formation. J’ai parlé avec ma mère soucieuse de ne plus pouvoir aider la famille. Sa réaction surprenante fut de me dire « Si tu étais décédé serions-nous morts ? »  Ma réponse fut « non ». Donc me répondit-elle « tu n’es pas indispensable. Va à l’école ! » Cette phrase m’a libéré. Trois ans après j’avais mon Bac. J’ai passé ma licence de philosophie et ma licence de droit canonique à Yaoundé. J’ai été éducateur des enfants des rues pendant deux années. Je suis rentré au séminaire de l’Institut Catholique de Paris et commencé à préparer ma thèse.

Mon parcours de prêtre . J’ai eu un bon contact avec le responsable des vocations de Créteil qui m’a envoyé en insertion pastorale à Cachan.

Grand bonheur et cadeau du Seigneur, ma mère a reçu le baptême le 22 août 2009, elle est décédée 5 mois après son baptême, le 25 janvier 2010.

J’ai été ordonné prêtre le dimanche 26 juin 2011 à la cathédrale Notre-Dame Créteil, par Monseigneur Michel Santier et j’ai célébré ma première messe à Cachan le dimanche 3 juillet 2011.

Nommé ensuite membre de l’EPS (Équipe Pastorale de Secteur) à Vitry, Accompagnateur fédéral de la JOC.

Hélas, je retombe malade et je subis de nombreuses opérations entre 2012 et 2017. Je m’acharne et travaille quand même pour continuer mes études et soutenir ma thèse de doctorat en droit canonique, le 29 juin 2017 avec mention « Excellent ».

 En septembre 2017, je suis nommé vicaire à la paroisse Notre-Dame de Lourdes et prêtre accompagnateur de l’équipe d’aumônerie du Centre Hospitalier Intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges. 

En septembre 2019, je suis mis à la disposition du diocèse de Nanterre avec l’accord de Mgr Santier et nommé vicaire pour la paroisse de Montrouge. (Eglises St Jacques, St Joseph, St Luc).

Je rejoins Colombes comme vicaire et je vais travailler également avec les équipes d’aumônerie de la paroisse.

Conclusion . Je suis très heureux dans ma vocation de prêtre. Je suis dans un état de confiance et d’humilité. Je sais que lorsqu’on est fragile, on dépend beaucoup des autres et on vit avec les aidants, cela nous rend confiant et humble. Je viens dans cet état d’esprit au service de votre communauté.