Paroisse Sacré-Coeur et Saint-Bernard

Sacré-Coeur

C’est à Noël 1900 que fut célébrée la première messe dans cette chapelle nouvellement construite dans le quartier du Petit-Colombes, majoritairement peuplé de familles ouvrières, pouvant être qualifié de « désert religieux ». D’abord dépendante de Saint-Pierre-Saint-Paul, l’archevêque de Paris en fit une paroisse en 1933.

Le premier curé du Sacré-Cœur membre des Fils de la Charité est l’abbé Thomé en 1931. L’institut religieux, fondé en 1918 par le Père Anizan, dont l’un des objectifs est « l’évangélisation de la classe populaire et pauvre, par le ministère pastoral et les œuvres de miséricorde dans les paroisses ouvrières », aura la charge de la paroisse jusqu’en 2003.

L’abbé Michonneau qui la dirige de 1939 à 1947, avant d’être nommé curé du Grand-Colombes, va, à l’aide des prêtres et laïcs de son équipe, entreprendre une grande opération de rénovation avec l’ambition de faire de la paroisse une communauté missionnaire. La réforme liturgique qu’il mit en œuvre aura un grand retentissement dans l’Église, au de-là même des frontières de l’hexagone.

 Depuis, plusieurs générations de prêtres et de fidèles se sont succédées pour continuer de faire du Sacré-Cœur un lieu de rassemblement fraternel.

En 2003, la paroisse est confiée à des prêtres diocésains : Gérard Lombart puis Juan Garriga Gonzalez.

Saint-Bernard

La chapelle Saint-Bernard, rattachée au Sacré-Cœur, a été construite en 1964-1965 dans le quartier Europe par Henry Pottier, un architecte très actif dans les années 1960/1970. Sa forme est assez originale, en décalage avec les imposantes barres d’immeubles, horizontales et verticales, commencées à être construites une dizaine d’années plus tôt.

Saint-Bernard est doté d’un baptistère, de salles de réunion, d’une crypte, mais il n’y a pas de presbytère : pendant longtemps, les prêtres ont vécu à quelques mètres de là, au rez-de-chaussée d’un immeuble situé juste derrière l’église, totalement intégrés au reste de la population.  

 Population qui a fortement changé, de même que l’habitat, depuis un demi-siècle, ce qui a eu une grande répercussion sur la vie de la paroisse. Mais si les fidèles catholiques sont moins nombreux, d’où le fait que la chapelle accueille la communauté méthodiste le dimanche matin, ils ont conservé toute leur ferveur.